Comprendre la génération Y en 9 questions précises : 3H Coaching – Vivez pleinement !

Comprendre la génération Y en 9 questions précises

Comprendre la génération Y en 9 questions précises

La génération Y née entre 1980 et 1995 remet en cause l’autorité. Elle est férue de nouvelles technologies pour la majorité de ses individus. Sa relation au travail est différente de ses aînés. Quand on me demande d’intervenir en entreprise, une demande récurrente est « aidez-nous à comprendre et à mieux communiquer avec la génération Y ».

Comprendre la génération Y pour mieux travailler ensemble est un souhait fort des managers, dirigeants et encadrants (tuteurs, maîtres d’apprentissage, etc.) L’enjeu pour l’entreprise est la cohésion intergénérationnelle qui est une clé de performance d’équipe.

Dans cette article je réponds pour vous à 9 questions courantes que l’on me pose souvent au sujet de la génération Y.

Q1 : Quelles sont les vraies dates de la génération Y ?

Certains sociologues font démarrer la génération Y en 1978, d’autres en 1982. On voit également toutes les années pour borner la fin de la génération Y : 1990, 1992, 1995, 1998, 2000. C’est un peu la foire d’empoigne vous allez me dire ! En réalité, personne n’a raison et personne n’a tort.

On parle ici de génération. Pour la définir, on regroupe les personnes suivant des critères sociologiques, culturels et comportementaux. On est donc dans les sciences humaines. C’est une science dite « molle ». On ne cherche pas l’exactitude comme les mathématiques ou la physique. Les dates ne sont donc pas importantes. Elles donnent juste un ordre d’idée. Ceux qui vous soutiennent que LEURS dates sont les vraies dates devraient plutôt chercher pourquoi leur ego a tant besoin d’avoir raison ! On cherche avant tout à dégager des grandes tendances qui nous permettent de mieux appréhender les individus et le monde dans son ensemble.

Q2 : Peut-on penser comme la génération Y sans être né dans la période Y ?

Oui, oui et 3 fois oui ! Vous pouvez avoir 50 ans et vous sentir proche d’une culture Y. Votre smartphone peut être votre plus fidèle compagnon. Vous pouvez également avoir 25 ans et ne pas être inscrit sur Facebook par conviction personnelle, ou tout simplement parce que cela ne vous intéresse pas ! Si vous êtes né entre 1980 et 1995, vous faîtes partie de la génération Y et vous partagez des éléments culturels inhérents à cette génération. Mais ce n’est pas une vérité universelle. Tous les individus catégorisés « génération Y » ne partagent pas forcément une culture Y. C’est avant tout une tendance majoritaire que l’on retrouve dans cette génération.

Q3 : Pourquoi la génération Y est-elle scotchée sur son smartphone à longueur de journée ?

Une autre appellation de la génération Y est « digital native », natif numérique en français. En réalité, la génération Y n’est pas née avec les nouvelles technologies mais a grandi avec. Beaucoup ont eu un ordinateur adolescent, contrairement à la génération Z née à partir de 1996 dont les représentants sont nés avec une souris entre les mains. Les habitudes des loisirs numériques des adolescents Y sont restées quand ceux-ci sont passés jeunes adultes.

Pour la plupart, ils sont toujours hypnotisés devant les possibilités offertes par l’arsenal technologique d’aujourd’hui : PC, consoles, smartphone, tablette, web 2.0, facebook, chat, etc. C’est donc dans la culture Y d’aimer et d’utiliser souvent son smartphone.

Q4 : Pourquoi la génération Y est-elle si impatiente ?

Pour la génération Y, le fait d’être connecté en permanence grâce aux nouvelles technologies génèrent une habitude d’accès rapide à l’information. Tout est plus rapide sur Internet. Un message sur un réseau social se répand très vite et fait le buzz en quelques minutes. La recherche d’une définition ne prend que quelques secondes. La messagerie instantanée permet un dialogue à la vitesse de l’éclair. Toutes ces habitudes de vie de la génération Y rendent ces individus impatients et provoquent parfois un décalage avec le fonctionnement par processus d’une grande entreprise.

Q5 : Pourquoi la génération Y remet-elle en cause l’autorité du chef ?

De nombreux enseignants, tuteurs et managers me parlent de leur désarroi face à cette génération de jeunes qui ne veulent pas se plier à leur autorité. Il y a parfois 2 générations d’écart entre le tuteur et son apprenti Y.

génération Y

Gronder la génération Y comme un enfant, ça ne marche pas ! Essayez plutôt la relation d’égal à égal.

Il y a 30 ans encore, on pensait que la meilleure façon de manager ou d’éduquer était de donner des ordres. Le syle directif était le refuge des encadrants. Et cela fonctionnait car la culture ambiante faisait que les personnes répondaient positivement à ce style. A présent, la culture Y rebat complètement les cartes. Un manager qui est bloqué sur « Je pense, donc tu suis » va se casser les dents avec la génération Y. La génération Y ne reconnaît plus une autorité de fait : je te respecte parce que tu es le chef. Mais une autorité de compétences : je te respecte car tu es compétent à ton poste. Par ailleurs, les jeunes Y veulent du participatif. Ils veulent qu’on leur donne du sens et qu’on leur demande leur avis. Ils souhaitent du feedback de leur encadrant. Et ils désirent pouvoir dialoguer d’égal à égal. Une vraie révolution relationnelle et managériale en somme.

Q6 : Pourquoi la génération Y ne reste-t-elle pas longtemps dans une entreprise ?

J’entends ici ou là que la génération Y n’est pas loyale, qu’il est difficile de garder un salarié Y engagé dans son entreprise. Les chiffres renforcent cette croyance. La génération Y reste en moyenne 3 ans seulement en poste. C’est 5 ans pour la génération X et 7 ans pour un baby-boomer. Derrière ce comportement de « zappeur », l’individu Y s’accroche avant tout à la valeur de liberté. Cette valeur est bien haute sur son échelle de valeurs que la loyauté. Donc il préfère avant tout se sentir libre de choisir pour qui et dans quoi travailler, plutôt que de s’attacher à une entreprise.

Q7 : Que veut la génération Y dans l’entreprise ?

Pour le dirigeant qui sait que le jeune Y cherche avant tout la liberté, comment peut-il optimiser le temps que le salarié Y passera à travailler pour l’entreprise ? La génération Y voit principalement l’entreprise comme une composante permettant d’accéder à son épanouissement personnel. Le travail n’est en aucun cas une finalité, mais juste un moyen d’expérimenter une vie qui a du sens, une vie plus heureuse. L’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle est une recherche permanente dans son métier. La génération Y veut ainsi un travail qui a du sens, une bonne ambiance au travail avec ses collègues, des perspectives attirantes de carrière, de la reconnaissance (et pas seulement financière !) et des nouvelles technologies (les entreprises en retard technologique font fuir la génération Y).

Q8 : Pourquoi la génération Y rechigne-t-elle à travailler plus ?

Arrivé à cette question de l’article, certains d’entre vous peuvent s’écrier : « Et bien, ils en ont des exigences ces jeunes de la génération Y ! Et en plus ce ne sont pas des grands bosseurs » Le jeune Y a vu ses parents, souvent baby-boomers, se crever à la tâche pour son travail, revenir tard à la maison, devoir faire des heures supplémentaires à la demande de l’employeur. Pour quels résultats ? Un licenciement au bout de 30 ans de boîte pour certains…

La génération Y n’est pas dupe. Elle a conscience du monde rude du travail actuel. Elle a compris que cela n’en vaut pas la peine de se défoncer pour son entreprise. Le jeu n’en vaut plus la chandelle. Cela peut néanmoins s’inverser et certains Y ne rechignent pas à la tâche. Ils sont complètement engagés dans leur métier et travaillent dur. Si, si, cela existe. A condition que le travail ait du sens et apporte une expérience de vie heureuse au jeune Y.

Q9 : Les jeunes Y ne pensent-ils vraiment qu’à eux ?

J’aborde ici la croyance répandue que la génération Y est individualiste. Les jeunes Y pensent d’abord à eux. C’est vrai. Cela provient de l’éducation et de l’évolution de notre société. Les parents des Y actuels leur ont rabâché qu’il était important qu’ils pensent d’abord à eux. Que leur réussite personnelle était importante. De plus la société nous martèle à longueur de publicité que l’on doit s’occuper de soi et ainsi accéder au bonheur individuel. Bien sûr en achetant telle ou telle frivolité de consommation… Illusion !

Nous baignons à présent dans une culture individuelle où le bonheur de l’individu prime sur le groupe. Cela est renforcé chez la génération Y. Heureusement cette tendance présente un bon côté. Je crois que ce recentrage sur soi permet un élèvement global de la conscience quand l’objectif n’est pas l’égoïsme mais la meilleure conscience de soi. On peut véritablement s’occuper des autres si on sait déjà s’occuper de soi. De même on peut aimer l’autre si on s’aime d’abord soi-même.

Pour aller plus loin…

Si vous souhaitez comprendre plus en profondeur cette génération de connectés, je vous recommande la lecture de cet ouvrage :

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A propos de l'Auteur

Rémi Renouleau est Créateur de Cohésion Individuelle et Collective. Coach, conférencier et entrepreneur, il accompagne les personnes à déployer leur extraordinaire potentiel et les équipes à fonctionner en juste cohésion. Contactez-le

6 Commentaires

  1. Excellent article comme d’habitude !

    Parmi toutes les caractéristiques que tu donnes, deux me paraissent sous-estimées par les entreprises :

    – « une autorité de compétences : je te respecte car tu es compétent à ton poste » : c’est encore souvent une question d’ancienneté pour monter dans la hiérarchie, et ça peut poser rapidement un problème de légitimité du chef aux yeux de la génération Y. Petit bémol toutefois, la génération Y s’attend souvent à avoir un chef plus compétent qu’elle dans son domaine (technologique par exemple) alors qu’il peut s’agir de deux métiers différents.

    – « les entreprises en retard technologique font fuir la génération Y » : j’ai travaillé dans une entité d’une grande entreprise qui avait mis en place ses propres outils pour remplacer les outils « Corporate », on faisait un peu village gaulois mais au moins on ne subissait presque plus le retard technologique et ça plaisait aux équipes !

    • Merci Jean-Philippe pour ton complément.

      L’ancienneté pour monter dans la hiérarchie est encore bien trop présente en effet. En particulier dans la fonction publique. Cela est décourageant pour les plus talentueux car leur talent ne sera pas rétribué à sa juste valeur. Quel intérêt alors de bosser plus que les autres car tout le monde monte à peu près à la même vitesse ? Et voilà comme on obtient un système sclérosé, un mamouth !

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  4. Evelyne 31 dit :

    Comme j’ai déjà eu l’occasion de te le dire, Rémi, je suis peut-être « baby boomer », mais me reconnais totalement dans les traits qui suivent :

    « Un manager qui est bloqué sur « Je pense, donc tu suis » va se casser les dents avec la génération Y. »

    Avec moi aussi…!! Je comprends mieux maintenant pourquoi j’étais à ce point en décalage avec mon époque !

    « (…) les jeunes Y veulent du participatif. Ils veulent qu’on leur donne du sens et qu’on leur demande leur avis. Ils souhaitent du feedback de leur encadrant. Et ils désirent pouvoir dialoguer d’égal à égal. »

    J’ai actuellement un manager qui est totalement inaccessible à cette demande de ma part (ça n’entre tout simplement pas dans sa vision des choses, et comme il refuse de se remettre en question, ça dure !!).

    Comme de mon côté, travailler sans explications, sans sens, enlève tout intérêt à mon poste, après maints essais pour créer un dialogue avec mon chef, sans grand succès, hé bien le sens, je me le crée toute seule, ou seulement avec les membres de l’équipe qui sont réceptifs à ce mode de fonctionnement (heureusement, une majorité !).

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