Pour qu’une entreprise se développe, elle doit recruter. C’est une étape souvent délicate.

Alors recruter en plus les meilleurs employés de la génération Y est encore plus difficile. Enfin… Seulement si on ne s’y prépare pas. Seulement si on ne prend pas en compte les spécificités de cette génération hyper exigeante et connectée.

Vous pourrez utiliser cet article comme un pense-bête des 7 erreurs cruciales à éviter, lorsque vous recrutez la génération Y.

Erreur n°1 : S’attendre à ce que le candidat soit dévoué pour l’entreprise

Le temps où le salarié pouvait espérer passer la grande partie de sa carrière dans la même entreprise est révolu. Le plein emploi qu’ont connu les baby-boomers au début de leur carrière, il y a 30 ou 40 ans, n’existe plus. Cela s’explique, entre autres, par le contexte économique et social qui a changé. On ne fait plus carrière dans la même société. On multiplie les expériences et on change de métier plusieurs fois au cours de sa vie professionnelle.

Cela est encore plus accentué avec la génération Y. Cette génération arrive depuis quelques années déjà dans le monde du travail. Avec des attentes précises. Et notamment celle de trouver un équilibre vie privée / vie professionnelle.

Cela implique que l’entreprise ne peut plus demander à son employé de se dévouer corps et âme pour elle. Cela rentrerait en opposition directe avec l’idée que se fait le jeune de sa vie professionnelle. Il est plus judicieux de présenter l’entreprise comme un lieu d’épanouissement professionnel et personnel. Car c’est ce que souhaite la génération Y au travail : s’épanouir au travail. Et si le jeune est passionné par son métier, la question du dévouement ne se posera pas. Il donnera le meilleur de lui-même pour son travail.

Erreur n°2 : Ne pas expliquer le sens du poste

La quête de sens constante fait partie d’une spécificité de la génération Y. Cela ne veut pas dire que les autres générations ne recherchent pas du sens. Bien au contraire.

"Pourquoi ?" Une question courante de la génération Y à sa hiérarchie

« Pourquoi ? » Une question courante de la génération Y à sa hiérarchie

C’est juste que c’est plus marqué chez la génération Y. Le jeune pourra s’investir pleinement s’il comprend le pourquoi de la mission. Il a besoin d’entendre que son poste apporte une contribution aux autres, à l’entreprise, aux clients, etc. Il a besoin de savoir qu’il ne travaille pas dans le vide. Et ce, même dans le cas d’un « job alimentaire ». De nombreux jeunes occupent en effet des postes pendant les vacances pour gagner un peu d’argent.

Prenons l’exemple de serveur dans un restaurant. Plutôt que de présenter le job de façon « mécanique », il faut y ajouter du sens et une contribution. On pourrait remplacer la description du poste de serveur « prendre la commande et servir » par « prendre la commande avec enthousiasme et sourire pour que le client sente qu’il est bienvenu. Le servir avec soin pour qu’il ait envie de revenir. Lui faire vivre une expérience pour qu’il vous laisse un pourboire »

Erreur n°3 : Ne pas utiliser les nouvelles technologies et les réseaux sociaux

La génération Y est hyper connectée. Elle utilise avec aisance les nouvelles technologies. Elle partage ses photos, ses humeurs et ses envies sur les réseaux sociaux. Elle est souvent équipée d’un smartphone dopé en applications sociales telles que Facebook, Yelp ou Foursquare. C’est son mode de vie.

Si l’entreprise n’est pas à jour des technologies, et qu’elles utilisent par exemple des vieux ordinateurs lents ; Ou si elle restreint l’accès Internet, en interdisant Facebook par exemple, ou pire ne veut pas que ses salariés aillent sur Internet ; Il y a alors de fortes chances que le jeune considère l’entreprise comme « has been », autrement dit démodée, et s’en détourne.

Erreur n°4 : Critiquer la multitude de postes précédents

Pour un individu de la génération Y, il n’est pas rare de cumuler 3 entreprises différentes en seulement 5 ou 6 ans d’expérience. Certaines entreprises considèrent cela comme un manque de loyauté, et qualifient cette génération Y d’infidèle. Le recruteur le reproche parfois au candidat. C’est une erreur.

Dans l’esprit d’un Y, c’est au contraire cette multitude d’expériences qui est une force. Il a pu ainsi acquérir de multiples compétences. Il a su s’adapter à un environnement changeant. De la flexibilité tout simplement. Et de l’envie de découvrir des missions qui le passionnent.

Erreur n°5 : Exclure un candidat car il est trop jeune

Un adage répandu dit « La valeur n’attend pas le nombre des années ».

Candidat exclu car n'a pas l'âge requis ! Il serait bon que certaines pratiques évoluent...

Candidat exclu car n’a pas l’âge requis ! Il serait bon que certaines pratiques évoluent…

Or beaucoup d’entreprises fonctionnent encore dans le mode « ancienneté » : il faut avoir atteint un certains nombres d’années d’expérience ou un certain âge pour accéder à un poste. C’est une erreur. On retrouve pourtant ce mode de gestion des carrières dans bon nombre d’entreprises et d’administrations. Cela écarte d’emblée tous les jeunes Y qui ont des compétences déjà fortes et qui pourraient les mettre au service de l’entreprise sans attendre.

Rien n’est plus frustrant pour un jeune d’entendre « Vous êtes trop jeune pour ce poste » alors que les compétences et l’attitude suivent.

Regardons l’histoire : Larry Page et Sergey Brin ont fondé Google à 25 ans. Mark Zuckerberg a lancé Facebook à 20 ans. Bill Gates a fondé Microsoft à 20 ans.

Erreur n°6 : Ne donner aucun feedback

La génération Y communique de façon directe. Dans la vie réelle et également sur Internet avec les réseaux sociaux. Donner son avis est répandu. Dire si on aime ou si on n’aime pas, c’est normal.

Ainsi le digital native sera en demande constante de feedback quand il sera dans l’entreprise. Ce qui déstabilise de nombreux managers qui n’ont pas l’habitude de communiquer en continu, et dans les 2 sens. Travailler dans une entreprise ou avec une hiérarchie qui ne donne pas de feedback est frustrant pour l’individu de la génération Y.

Cela peut être une raison valable à ses yeux de quitter l’entreprise s’il ne sait pas comment son travail est perçu.

Erreur n°7 : Etre moins informé sur son entreprise que le candidat

Cela prête à rire qu’un candidat soit mieux informé que le recruteur sur son entreprise. Et pourtant cela peut arriver. Car il est quasiment impossible pour une entreprise de maîtriser tous les canaux d’informations la concernant.

Avec Internet, une information peut être relayée en quelques minutes partout dans le monde. Un buzz, positif ou négatif, peut se créer et se répandre sur les réseaux sociaux sans que l’entreprise en ait le contrôle. Voire, pire, sans qu’elle en ait connaissance. Le candidat, réellement intéressé par un poste, aura fait des recherches sur le net à propos de l’entreprise.

Il est donc primordial que chaque entreprise sache ce qu’on dit d’elle sur la toile. Et cela passe par la mise en place d’une stratégie de veille.

Pour aller plus loin

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[/list] C’est bien de savoir ce qu’il ne faut pas faire en terme de recrutement de la génération Y. Maintenant, voici ce qu’il est recommandé de faire : Les 5 conseils essentiels pour attirer la génération Y

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