Les 21 statistiques surprenantes de la génération Y et leurs impacts pour l’entreprise
Une étude a été réalisée aux Etats-Unis, en février 2012, sur les comportements de la génération Y. Elle traite de la sphère personnelle et professionnelle.
Les résultats sont intéressants à plus d’un titre.
Ils montrent une tendance qui viendra probablement se répandre quand la génération Y sera la génération la plus nombreuse au travail, après 2020.
Je vous présente en premier lieu les résultats bruts de l’étude. En second lieu, mon analyse et les impacts pour les entreprises.
Dans cet article, vous retrouverez les différentes appellations des personnes de la génération Y : les whyers, les millénaires ou encore les digital natives
Résultats de l’étude sur la génération Y
Comportement autour des médias
- 59% mettent à jour leur statut social sur le web pendant la classe d’école
- 29% trouvent l’amour via Facebook, pendant que 33% sont largués via un SMS ou via un message sur le mur Facebook
- Les millénaires regardent la télévision sur au-moins 2 médias différents (TV, ordinateur, téléphone, tablette, etc.)
- Les millénaires sont plus connectés sur Facebook que les utilisateurs moyens : en moyenne, ils ont 700 amis contre 140
- Les femmes de la génération Y sont plus nombreuses que les hommes sur quasiment tous les réseaux sociaux
La génération Y en entreprise
- La génération Y représentera 75% de la population active en 2025, et définira la culture et les attentes des entreprises
- Seulement 7% de la génération Y travaille pour une société de Fortune 500, alors qu’elle est majoritaire parmi les start-ups. La génération Y attend que les grandes entreprises entendent leur voix et reconnaissent leur contribution.
- Seulement 11% définissent le succès comme avoir beaucoup d’argent
La génération Y en tant que consommateur
- Les millénaires font confiance autant aux étrangers qu’aux amis et à la famille quand il s’agit de recueillir des avis pour acheter (voyage, produit électronique, etc.)
- Ils sont 3 fois plus nombreux à suivre une marque sur les réseaux sociaux si un membre de la famille la suit déjà
- 66% vont rentrer dans un magasin si un de leurs amis y a déjà fait un check-in (informer que je suis passé dans un lieu) via une application de type Foursquare
- 73% ont déjà gagné et utilisé une monnaie virtuelle
- La génération Y croit que les autres consommateurs se soucient plus de leur opinion que les sociétés. C’est pourquoi les whyers partagent volontiers leur opinion sur le web
Utilisation du téléphone portable
- 64% du temps d’utilisation est passé sur les applications mobiles (dénommées « applis »)
- 38% comparent les prix via leur téléphone pendant qu’ils font leur achat en magasin
- 38% consultent les produits sur les sites web ou les applis
- 24% cherchent ou utilisent un coupon de réduction
- 22% ont déjà acheté un produit via ce média
- 22% scannent le code-barres du produit pour des informations
- 18% utilisent les services géolocalisés pour trouver un magasin
- 25% des consommateurs souhaiteraient pouvoir payer avec leur téléphone au restaurant ou au magasin s’ils le pouvaient.
Analyse et impacts pour les entreprises
Les réseaux sociaux doivent être accessibles pour les employés
A ceux qui doutent de cette affirmation, je les renvoie 10 ans en arrière. Aux débuts d’Internet. L’accès ADSL arrive en masse chez les particuliers, libérant l’accès à un nombre incalculable de ressources en ligne. Le salarié à son poste de travail attend alors de pouvoir profiter également de cet accès à Internet au travail. Je me souviens que de nombreuses entreprises, encore non connectées à Internet à ce moment, étaient réticentes à ouvrir un accès Internet pour chaque employé. Par crainte que le salarié passe alors toute sa journée à « surfer » sur le net, plutôt qu’à travailler. Nous sommes en 2012 à présent. Internet est devenu un moyen incontournable pour échanger des informations avec ses clients, ses partenaires, ses fournisseurs, ses collègues du monde entier, etc. Les entreprises sont maintenant connectées. Elles ont intégré Internet dans leur culture et parmi leurs moyens de communication modernes.
Je fais le parallèle avec les réseaux sociaux. Ils font partie intégrante du mode de vie de la génération Y, qui deviendra majoritaire parmi les actifs dès 2020. Par conséquent, interdire son usage en entreprise, sous prétexte de perte de productivité, est une méprise. Les whyers attendent de pouvoir accéder aux réseaux sociaux pendant qu’ils travaillent, pour mettre à jour leur statut, regarder le mur des amis, écrire un avis, etc. Pouvoir continuer à communiquer via leurs propres canaux, à tout moment de la journée, est une attente forte de la génération Y. Cela montre également que l’entreprise se soucie de leurs attentes. Leur intégration dans l’entreprise n’en sera que meilleure. Alors vous allez me dire que certains vont probablement passer plus de temps sur Facebook qu’à leur tâche. C’est vrai. C’est pourquoi vous devez absolument recentrer la question autour du sens de leur travail. Et leur expliquer que l’accès aux réseaux sociaux est libre mais que vous attendez d’eux un travail avant tout. Le sens est donné. Le cadre est posé. Le problème est réglé ! Vous aurez une génération Y motivée au travail.
L’information circule vite, voire très vite
L’information devient accessible très rapidement et de n’importe où via le téléphone portable. Et la génération Y est celle qui utilise le plus les possibilités de ces nouveaux joujoux. En conséquence, si vous êtes une entreprise et que vous vendez un produit, n’espérez plus que le consommateur achète les yeux fermés sans être informé de la concurrence. Les outils lui permettent d’avoir des informations de comparaison (prix, fonctions, garantie, etc.) en temps réel. D’où l’importance d’avoir un service ou un produit unique, qui se démarque de la concurrence.
L’argent n’est plus le facteur premier de motivation
Le corollaire des 11% qui définissent le succès comme avoir beaucoup d’argent, c’est que le salaire n’est plus le facteur premier de motivation. L’argent reste un critère important dans le choix d’une entreprise. Mais ce que recherchent avant tout les individus de la génération Y, c’est du sens. Un sens dans leur travail. Une vision et des valeurs portées par leur entreprise. Avec ces éléments en place, le whyer donnera le meilleur de lui-même.
Une culture génération Y qui deviendra la norme en entreprise
Dans moins de 10 ans, la génération Y sera la génération la plus nombreuse. Les digital natives marquent leur empreinte de façon plus importante chaque année dans les entreprises. Ainsi, la culture d’entreprise va évoluer, doucement mais sûrement, vers une culture orientée génération Y. D’autant plus que dans moins de 20 ans, ils seront majoritaires dans le top management. Il est ainsi vain d’aller contre cette imprégnation culturelle, en voulant faire rentrer dans le rang ces questionneurs insatiables de sens. L’enjeu est au contraire de favoriser leur intégration dans l’entreprise. Cela passe par la compréhension de leurs attentes et de leur mode de vie, par la prise en compte de leurs spécifications dans les processus organisationnels, et par le dialogue intergénérationnel. Au-delà de l’intégration de la génération Y se joue la pérennité de l’entreprise. L’entreprise se doit de transmettre son savoir et son savoir-faire, des anciennes générations (surtout les baby-boomers) aux nouvelles générations (Y et même X). Les seniors qui quitteront bientôt le navire présentent ainsi un intérêt particulier : celui d’organiser la transmission de leur savoir-faire accumulé au fil des ans, et parfois, pour certains, depuis plusieurs dizaines d’années.
Et vous ?
- Estimez-vous que votre entreprise facilite l’intégration de la génération Y ?
- Existe-t-il un dispositif spécifique pour la transmission des compétences des séniors vers les jeunes générations ?
- Envie d’en savoir davantage sur le sujet des générations ? Je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage : Intégrer la Génération Y et Créer une Relation de Confiance entre les Générations
Termes recherchés par les internautes :
- les impacts positifs de la statistique dans une societe
Bonjour M.Renouleau
Votre article est très intéressant, mais particulièrement difficile à lire car il est obstrué par une barre statistique des réseaux sociaux, sur toute la marge gauche de la page.
Bonjour Martin,
Je viens de désactiver cette barra latérale, en attendant de trouver une solution pour qu’elle ne gêne plus.
Bonne lecture et merci pour votre visite,
Rémi
Je l’ai finalement réactivée en modifiant sa position.
En espérant qu’elle ne gênera plus…
bonsoir,
merci pour cet article, pourriez vous svp me communiquer l’étude en question ?
merci !
Marisa
Bonsoir Marisa,
L’étude est exposée sur cet article américain : http://pandodaily.com/2012/03/06/meet-generation-c-the-connected-customer/
Je n’ai pas tout repris, juste ce que j’estimais pertinent.
Rémi
Très bonne analyse. Il est évident qu’internet joue un rôle prépondérant, sachant que généralement, quand on découvre une technologie avant 15 ans, c’est l’ordre naturel des choses, entre 15 et 35, une révolution, après 35, un boulversement de l’ordre établi.
Le rapport à l’information est finalement primordial pour appréhender les comportements de cette génération.
[…] Plusieurs études ont démontré qu’il existe des différences significatives entre les générations. Et puis il suffit d’aller sur le terrain et demander à des managers quadragénaires ou quinquagénaires ce qu’ils pensent des jeunes entrants, notamment au niveau de leur relation au travail et à la hiérarchie. Ils témoignent que la relation à ces valeurs a changé : pour la génération Y, le travail n’est plus central mais vient s’incorporer dans un projet de vie plus grand ; l’autorité n’est plus liée à la fonction mais doit se démontrer par les compétences. Ces managers ne comprennent pas toujours pourquoi la génération Y se comporte comme elle le fait. […]